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A TRAVERS
L’EPISODIQUE PRESSE NORMANDE
La presse
d’information à la tête de laquelle se place "PARIS‑NORMANDIE" mise à
part, peut on parler d’une "presse normande" ? Peut on ainsi
qualifier quelques petites revues au tirage confidentiel et aux articles trop
souvent anodins ?
Depuis que
ne parait plus "TERRE NORMANDE" si riche, si pleine de promesses, les
pays normands ne possèdent plus d’organe de liaison. Une telle formule était
sans doute trop coûteuse. L’ennui est que rien ne le remplace, même pas une
publication d’apparence plus modeste. (A propos de "Terre Normande"
il est absolument impossible de se procurer les trois premiers numéros parus.
Si un de nos lecteurs peut les trouver, qu’il pense à "Viking"...)
La remarquable
équipe de "Terre Normande" dispersée aux alentours du printemps 1947
ne saurait elle un jour reprendre le travail nécessaire et que résumait son sous-titre
"terre du passé, terre d’avenir" ?
Ceux qui
aujourd’hui tentent encore l’impossible, généralement sans moyens financiers
vont à l’aventure (nous en sommes le plus bel exemple, nous pouvons peut-être
nous vanter d’être "les plus pauvres" et nous ne savons même pas si
ce premier numéro pourra être suivi d’un second. Pourrons nous vaincre les
"ides de mars" ? Notre sort est entièrement à la merci de celui qui
nous lit...)
Chacun se
terre dans son coin et ne fait généralement qu’un travail assez partiel. Nous
aurons un jour des revues dans chaque pays normand, mais est‑il sage de
morceler dès maintenant nos efforts et d’essayer de démarrer des revues du Pays
d’Ouche ou du Pays de Caux (Ce ne sont que des exemples. Aucune allusion à un
effort déterminé. D’ailleurs nous connaissons ces efforts dispersés surtout par
ouï dire).
Voici les
"CAHIERS LEOPOLD DE LISLE" publiés par la Société Parisienne
d’Histoire et d’Archéologie Normandes (secrétaire général : Dr J. FOURNEE ‑ 15,
rue Michel-Ange, Paris 16ème). C’est un travail d’érudits et de spécialistes.
Un recueil de volumineux articles très savants et très documentés. C’est
d’abord un instrument de travail. Un tel effort sera de première importance une
fois que nous aurons une centaine de numéros parus dans lesquels nous pourrons
puiser à loisir... Et hélas, une telle formule est, elle aussi, très coûteuse.
La SPHAN n’aurait elle pas intérêt à publier les études de ses membres sous
forme de fascicules séparés, d’une vingtaine de pages, ronéotypés au
besoin. Et surtout paraissant très fréquemment. Le travail considérable qui
reste à faire dans ce domaine nous est indispensable comme fond de
documentation.
Les
"NORMANDS DE PARIS" font paraître chaque trimestre un bulletin
imprimé d’une trentaine de pages, voici qui est déjà plus fréquent. La vie de
la société (réunions, conférences, visite de Paris) tient la première place.
Certaines chroniques, telles que celles consacrées à l’histoire ou au folklore,
présentent un grand intérêt.
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Mais sa
plus grande utilité provient certes de sa bibliographie et surtout des
nouvelles des diverses activités normandes. Nous avons ainsi un tableau des
nombreuses manifestations organisées cet été par tous les divers mouvements
normands. Cette association est une des plus nombreuses et garde vivaces les
liens entre la province et les normands "exilés". Son siège social
est à Paris 3 rue Gay Lussac (3ème) à la librairie le Rousseau.
C’est de
Caen, de l’office Municipal de la Jeunesse que nous arrive "L’AMICALE
NORMANDE", qui est le bulletin de la Société d’Action et d’Études
Normandes (avenue Sorel à Caen). Ce bulletin souffre encore plus que les autres
de la crise actuelle, il perd ainsi une grande part de sa puissance d’action.
Des articles excellents rédigés par des spécialistes tels que M. Fernand
Lechanteur, professeur au lycée de Coutances ou M. Michel de Bouard, professeur
d’histoire normande à la faculté des lettres de Caen. Mais surtout nous louons
sa volonté "dynamique" ; c’est nettement un bulletin
"jeune". Un excellent organe de travail pour les cadres actuels et
spécialement pour les instituteurs. Son animateur, Edouard Colin, est
d’ailleurs l’organisateur de ces journées d’études et de ces fêtes populaires
qui marquent peu à peu une volonté tenace de renaissance normande.
A tous ces
grands confrères "Viking" adresse son plus cordial salut normand.